Esparron-la-Bâtie : Lac des Monges
Niveau | Difficile |
Distance | 11 km |
Dénivelé | + 800 m |
Durée | 5h |
Balisage | Jaune / Rouge et Blanc |
Remonter dans le village en suivant le balisage rouge et blanc du GR6 en direction du lac des Monges. 10mn plus tard, quitter le GR6 sur la droite en empruntant le sentier balisé en jaune qui va vous guider jusqu’à Beaudinard, sans omettre de savourer au passage le paysage depuis la croix de Beaudinard (1340m). Après vous s'être désaltéré à la fontaine du village, reprenez le sentier balisé en jaune en direction du massif des Monges. 1h30 plus tard, vous atteignez le lac des Monges et son refuge géré par l’ONF. Derrière celui-ci, reprendre le GR6 qui, après être passé à proximité d’un Rocher-qui-
Parle, va vous guider jusqu’à Esparron-la-Bâtie.
Votre partenaire rando : le loup
Arrivé naturellement d’Italie au début des années 1990, il est présent dans le massif des Monges. Le retour de ce super prédateur situé au sommet de la chaîne alimentaire doit permettre à chacun d’entre nous de réfléchir sur la nature et sur la place que doit occuper l’homme dans l’environnement.
Certes, les conflits de voisinage avec les éleveurs sont réels, mais tendent à diminuer lorsque les moyens de protection sont utilisés. Malgré tout, la présence du loup impose une difficulté supplémentaire au monde de l’élevage. Néanmoins, celle-ci ne doit pas masquer les autres soucis bien plus importants auquel est confronté chaque éleveur (subventions beaucoup moins importantes que celles accordées aux autres secteurs agricoles, importation française de viande ovine proche de 55%, maladies et accidents qui représentent de 3 à 10% de perte dans un troupeau, etc…). Quant au coût engendré par l’arrivée du loup en France, 4,4 millions d’euros lui ont été consacré en 2006 dont 70% pour le soutien au pastoralisme !
Dès lors, à l’heure où nous recherchons des traces de vie sur d’autres planètes, où nous demandons à d’autres pays de protéger leurs tigres ou leurs éléphants ne sommes-nous pas capables en France de coexister, de cohabiter ou de partager l’espace avec quelques loups ou autres grands prédateurs ? N’oublions pas que protéger les prédateurs tout en soutenant le milieu de l’élevage, c’est aussi protéger des espaces, des habitats, des milieux. Un animal quel qu’il soit et le loup en particulier, a-t-il besoin d’une raison d’être pour exister ? Dès lors, à pas de loup, empruntez sans crainte les chemins et drailles de nos montagnes, le loup y est présent mais demeure suffisamment craintif pour vous éviter.