Clamensane : la chapelle St-Amand
Niveau | Difficile |
Distance | 13 km |
Dénivelé | + 650 m |
Durée | 6h |
Balisage | Jaune |
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La randonnée de la chapelle Saint-Amand
Au départ de Clamensane et de son cimetière, grimper sur le haut du village. Un joli sentier vous guide jusqu’à la route des Graves que vous empruntez sur 500m avant de bifurquer à droite sur une large
piste. Durant presque 2h, celle-ci va vous guider jusqu’au col de la Croix. Un sentier prend enfin le relais pour vous amener, après être passé à travers un bel éboulis, au pied de la chapelle et sur sa terrasse qui domine la vallée de la Sasse. Jusque dans les années 1920, une procession partie de toute la vallée aboutissait ici le lendemain de la Pentecôte. La descente, plus directe vers Clamensane serpente dans une chênaie jusqu’au ravin des Naïsses et ses bassins à chanvre. Enfin, la D1 vous ramène à votre point de départ, sans oublier si la soif se fait sentir, la buvette du camping du clos du Jay.
Votre partenaire rando : le chanvre
Au-delà de la chapelle St Amand qui marque la limite entre les communes de Bayons et de Clamensane, mais aussi celle plus ancienne entre les évêchés de Gap et d’Embrun, cette boucle autour du sommet St Amand ravive une culture particulièrement présente au début du siècle dernier, celle du chanvre et des bassins à « rouir » du ravin des Naïsses. Cette plante avec ses 4 sous-espèces a été utilisée depuis le néolithique pour différents usages (tissus, constructions, cosmétiques, fabrication d’huile, cordages, litières, combustible, papeterie, alimentation, biocarburants, médicaments…). D’ailleurs, un sympathique
rapprochement est à faire entre cette chapelle perdue sur les hauteurs et les bassins à chanvre du bas. En effet, la première bible imprimée par Gutenberg fût réalisée sur papier de chanvre ! Sur notre secteur, le chanvre était utilisé pour confectionner des draps, des chemises, ainsi que pour la fabrication des cordes. Avant cela, ses graines étaient semées en lignes durant le mois de mai, puis entretenues jusqu’à la récolte de septembre. Celle-ci s’effectuait à la faucille, puis les gerbes étaient trempées ou « rouies » durant 40 jours dans des bassins ( les naïsses) en ordure du ravin. Chaque tige était ensuite séchée et broyée avec un bracodeur. Les filaments obtenus étaient triés avec un peigne à chanvre, puis séparés à la main pour obtenir des fils les plus fins possibles. Enfin, avant d’être transmis au tisserand, ils étaient enroulés autour d’une quenouille pour former une pelote. Cette culture ancestrale a disparu sur ce secteur dans les années 1940.
Autant dire que tout est bon dans le chanvre, comme dans le cochon !